Un implant dentaire est une vis en métal que le médecin-dentiste insère dans l’os de la mâchoire pour y remplacer la racine d’une dent manquante. Différents types de matériaux peuvent être utilisés dans la fabrication des implants. Le plus utilisé aujourd’hui est le titane, en raison de sa solidité et de son excellente tolérance dans l’organisme (biocompatibilité). Une fois cicatrisé, il sert d’ancrage pour la/les dent(s) à remplacer.
Combien de dents peut-on remplacer au moyen d’ implants dentaires?
Les implants dentaires permettent de remplacer une ou plusieurs dents manquantes. Ils permettent également de fixer un pont ou de stabiliser une prothèse amovible sur une mâchoire complètement édentée.
Le titane est un matériau biocompatible très bien toléré par l’organisme. A ce jour, aucun effet secondaire n’a été constaté.
En principe, l’être humain peut développer des réactions à n’importe quel type de molécules. En ce qui concerne le titane, et aussi la porcelaine, les réactions allergiques sont toutefois très rares et tout à fait inhabituelles. En cas de doute, la patiente ou le patient peut faire pratiquer un test par un dermatologue afin de tester son éventuelle hypersensibilité.
Ce n’est que depuis peu d’années qu’il est question du zirconium en tant que matériau pour les implants. D’après les contstatations faites à ce jour, le zirconium peut, tout comme le titane, être utilisé sans crainte dans le corps humain. Le traitement au moyen du zirconium est semblable à celui du titane, mais il demande notablement plus de travail et son application clinique n’a, pour le moment, pas encore fait ses preuves.
Une bonne hygiène bucco-dentaire et des contrôles réguliers par le médecin-dentiste ou l’hygiéniste dentaire sont essentiels au maintien des implants à long terme. En l’absence de facteur de risque, les implants dentaires n’ont théoriquement pas de durée de vie limitée et sont soumis à une évolution comparable à celle des dents naturelles. D’un point de vue statistique, on constate cependant qu’environ 5% des implants sont perdus après 10 ans.
Des implants sont posés en Suisse depuis près de 30 ans. Le remplacement d’une dent manquante par une couronne sur implant peut être considéré aujourd’hui comme un traitement de routine. L’implantologie bénéficie en Suisse d’un large recul basé sur d’excellents résultats statistiques à long terme.
75’000–80’000 implants sont posés chaque année en Suisse.
Les maladies psychiques sont généralement considérées comme constituant un risque lors des interventions chirurgicales. Dans de tels cas, le traitement doit faire l’objet d’une planification particulièrement attentive. C’est en particulier en présence d’une dépression, une affection qui peut se manifester par intermittence et avec des symptômes très divers (abattement, anxiété), qu’il faut déterminer si le patient sera en mesure de supporter une intervention chirurgicale. Pour ce faire, on tiendra également compte de l’avis du médecin traitant.
En principe, il n’y a pas de contre-indications à ce que des implants dentaires puissent être posés chez des personnes souffrant de la sclérose en plaques. Cependant, il est opportun que les personnes concernées discutent au préalable de cette intervention avec le neurologue.
L’ostéoporose est une maladie métabolique de l’os caractérisée par une structure devenant de plus en plus fine. Cependant la capacité de guérison propre de l’os est maintenue. Dans un pareil cas, un implant dentaire peut s’intégrer sans problème, à condition que l’ancrage nécessaire soit disponible. Pour cela, la structure osseuse doit avoir une densité adéquate. Normalement, ceci peut-être vérifié avec une radiographie. Lors du choix de l’implant, le médecin-dentiste doit, en outre, tenir compte d’une adhésion osseuse particulièrement bonne.
60% des patients sont âgés de plus de 50 ans.
Cette technique s’adresse à tout le monde. Il n’y a pas de limite d’âge, notamment pour les personnes âgées. Pour des raisons anatomiques, elle n’est cependant pas réalisable chez des patients de moins de 18 ans, chez lesquelles la croissance des os maxillaires n’est pas encore achevée.
Au moment de l’implantation, l’os des maxillaires doit être en bonne santé. Après la perte d’une dent, le délai d’attente dépend donc de la situation de départ. Lors d’une infection qui a abouti à une perte de dent, il est indiqué de respecter un délai d’attente d’un mois au minimum. S’il y a infection de l’os, la guérison de l’infection doit être attendue. Pour le déterminer, il faut effectuer une radiographie.
La durée du traitement varie en général entre trois et neuf mois. Cette durée peut s’allonger au-delà d’une année si l’on doit préalablement extraire des dents ou augmenter la masse osseuse.
Au cours de l’intervention, le praticien incise la gencive pour exposer l’os de la mâchoire. Il y réalise ensuite un trou d’une dizaine de millimètres de profondeur dans lequel l’implant est ensuite fixé. L’implant se présente en général sous la forme d’une vis en titane qui est un métal solide et très bien toléré par l’organisme.
Au terme de la cicatrisation, après 4 à 12 semaines, une couronne, un pont (bridge) ou une prothèse peuvent être fixés sur le/les implant(s).
Des contrôles et des radiographies réguliers permettent de détecter rapidement les premiers signes d’inflammation. La surface de l’implant est nettoyée avec des brosses en matière synthétique puis polie avec une pâte à polir. Les éventuelles poches parodontales sont rincées avec un désinfectant. Ce traitement est répété à intervalles réguliers, jusqu’à stabilisation de la situation. Dans les cas avancés, la prise d’antibiotiques ou des interventions chirurgicales complémentaires peuvent être nécessaires.
Une augmentation de la masse osseuse doit être envisagée lorsque le volume osseux nécessaire à la pose de l’implant est insuffisant. Selon l’importance du manque d’os, elle peut soit être réalisée avant la pose de l’implant, soit en même temps.
L’intervention chirurgicale se déroule sous anesthésie locale. Elle est donc indolore. Les éventuelles douleurs postopératoires sont généralement de faible intensité et traitées par des comprimés analgésiques.
Les techniques radiologiques et les moyens informatiques modernes permettent de visualiser l’os des mâchoires en trois dimensions. Dans certaines circonstances, ils peuvent faciliter la planification et la réalisation du traitement, par exemple lorsque plusieurs implants sont insérés simultanément dans une mâchoire édentée. Sous certaines conditions, il est parfois possible de placer des implants sans incision préalable de la gencive.
On ne connaît pas encore exactement l’évolution de l’implant lorsqu’il n’est pas mis sous charge. On sait toutefois que l’os s’adapte aux forces exercées par un implant sous charge. En l’absence de ces forces, on pourrait imaginer qu’une perte de matière osseuse pourrait survenir, ce qu’il y a lieu d’éviter. C’est pourquoi il est recommandé que la prothèse dentaire soit fixée sur l’implant dès l’écoulement de la phase de cicatrisation, après quelques semaines.
En principe, il existe deux possibilités de fixer une prothèse dentaire sur l’implant: la solution scellée ou la solution vissée. Il n’existe pas de consensus scientifique concernant la meilleure méthode étant donné que chacune a des avantages et des inconvénients. Pour le patient, il est judicieux de discuter de cette décision avec le médecin-dentiste traitant.
Dans la majorité des cas, le travail est possible dès le lendemain de l’intervention. Les suites post-opératoires sont comparables à celles d’autres interventions chirurgicales de la bouche. De légères douleurs et une enflure sont possibles. Dans certains cas, un hématome peut apparaître durant quelques jours au niveau du visage.
Une bonne hygiène bucco-dentaire et des contrôles réguliers sont essentiels au maintien des implants à long terme. En cas d’hygiène buccale insuffisante, les implants sont plus sujets aux infections que les dents naturelles.
C’est une question d’habitude. La langue est un organe sensible qui enregistre tout changement dans l’environnement de la bouche. Ainsi, il est possible qu’après la pose de l’implant, il faille quelques semaines ou mois, jusqu’à ce que la langue ne se soit habituée à la nouvelle situation.
Après que les implants aient été posés, on doit les laisser au repos pendant quelques semaines pour permettre leur intégration dans l’os maxillaire. La phase de cicatrisation dure jusqu’à deux mois. S’ils sont soumis à des forces mécaniques pendant ce temps, la cicatrisation est en danger. Lors d’une «cicatrisation ouverte» (ou au travers de la gencive), il faudrait renoncer par prudence à l’utilisation d’une brosse à dents sonique pendant cette période. Lorsque les implants sont intégrés à l?os, les dents peuvent être nettoyées avec une brosse à dent sonique sans aucun problème.
On part du principe que plus une opération est compliquée plus il faudra attendre longtemps avant de faire de la plongée. S’il y a des complications après l’implantation, p.ex. en raison de maladies ou de consommation de cigarettes ou d’alcool, il faudra davantage prolonger le temps d’attente. Il n’y a plus de risques pour l’implant ou la prothèse pour faire de la plongée uniquement au moment où l’implant dentaire est intégré complètement dans l’os et la prothèse définitive est bien en place. Le temps d’attente adéquat devrait être défini par le médecin-dentiste traitant.
Les distributeurs de la Power Plate et les centres d’entraînement déconseillent son utilisation lorsque des implants ont été récemment posés, également dans le cas des implants dentaires. L’entraînement devrait pouvoir être repris sans problème après la période de cicatrisation de quatre semaines environ. On ne dispose toutefois d’aucune recherche scientifique dans ce domaine.
Les exigences requises pour placer des implants dentaires varient d’un patient à l’autre. L’éventail de possibilités englobe des situations relativement simples dans la partie non visible de la dentition, chez des patients partiellement ou totalement édentés. Des procédures plus sophistiquées peuvent être nécessaires, par exemple lorsque la masse osseuse ou la gencive font défaut. Le remplacement de dents antérieures manquantes peut être très exigeant d’un point de vue esthétique.
En Suisse, l’implantologie fait partie de la formation pré- et postgrade des médecins-dentistes. En principe, chaque médecin-dentiste peut placer des implants dentaires. Cependant, au vu des exigences toujours croissantes en la matière, le praticien devrait idéalement avoir suivi une formation postgrade complémentaire en parodontologie, chirurgie orale ou médecine-dentaire reconstructive et il possèdera éventuellement déjà le nouveau certificat de formation postgrade (CFP) pour l’implantologie orale de la SSO (Société suisse des médecins-dentistes).
Certains spécialistes et médecins-dentistes généralistes qualifiés ont acquis des compétences spécifiques en implantologie. Dans leur pratique, ils peuvent soit se limiter à l’une ou l’autre des parties chirurgicale (pose de l’implant) ou prothétique, soit réaliser l’ensemble du traitement.
Le titre d’ «implantologue» n’existant pas en Suisse, il n’y a de ce fait aucune liste officielle des médecins-dentistes posant des implants. Avant tout traitement, il est donc judicieux de s’informer des qualifications et du type de soins effectués par son praticien. En cas de doute, il peut être utile de demander un deuxième avis.
Les patients trouveront les réponses à cette question auprès des interlocuteurs suivants:
Les raisons de la perte d’un implant ne sont pas toujours clairement identifiables. Plusieurs causes sont possibles:
Le prix d’un implant dentaire varie en fonction de chaque cas et de la complexité du traitement. Pour remplacer une dent manquante par une couronne sur implant (sans augmentation de la masse osseuse), il faut compter entre 3500 et 5000 francs pour un traitement complet (chirurgie et reconstruction prothétique). Le nombre d’implants pouvant varier en fonction du type de reconstruction envisagée, il est recommandé de demander un devis à son médecin-dentiste avant le début du traitement.
D’une manière générale, l’assurance maladie de base ne couvre pas les frais dentaires. Seules certaines situations particulières, en relation avec des maladies graves des mâchoires ou des conséquences de maladies générales graves, sont susceptibles d’être prises en charge (art. 31 LAMal). En cas d’accident, l’assurance accidents peut, sur préavis de son médecin-dentiste conseil, prendre en charge les coûts d’un éventuel implant dentaire.
En premier lieu, il convient de déterminer si le traitement a été bien conduit (information, planification, réalisation). Il faut cependant garder à l’esprit que, comme pour tous les actes médicaux, aucune garantie ne peut être donnée quant à la réussite d’un traitement. La responsabilité du praticien peut être engagée si le traitement qu’il a réalisé contrevient aux règles de l’art. En cas de problèmes, il convient de toujours privilégier la discussion qui permet, dans la majorité des cas, de clarifier la situation. En cas de litige, on peut faire appel à la commission d’expertise de la section cantonale de la Société suisse d’odonto-stomatologie (SSO), pour autant que le médecin dentiste soit membre d’une section cantonale de la SSO.
La Fondation Implants Suisse a été créée en 2007 à Berne avec pour objectif de fournir à la population suisse des informations scientifiquement fondées et facilement compréhensibles sur les possibilités et les limites des implants dentaires. Pour ce faire, elle met à disposition des moyens d’informations et organise des campagnes de vulgarisation. Les informations doivent satisfaire des exigences scientifiques et éthiques extrêmement sévères. La fondation ne poursuit aucun but lucratif.
Les sociétés professionnelles spécialisées suivantes sont parties prenantes dans la Fondation Implants Suisse:
De plus, la Fondation bénéficie du soutien de la Société suisse d’odonto-stomatologie (SSO), de l’Organisation suisse des patients (OSP) et des Centres de médecine dentaire des Universités de Bâle, de Berne et de Genève.
La Fondations Implants Suisses ne produit ni expertises, ni secondes opinions. Les commissions de médiation des sociétés de médecine dentaire cantonales ou les cliniques universitaires de médecine dentaire peuvent apporter leur concours dans ce domaine.